Le hors-série n°1 du magazine Top Secret traite du sujet de la terre creuse
De nombreuses erreurs d'interprétation d'illustrations sur ce sujet ont déjà été relevés sur le site ici :
https://lumieredureel.forumactif.fr/t2-le-mythe-des-ouvertures-polaires#2Ce nouvel article en constitue un complément orienté cette fois exclusivement sur les méprises de la revue Top Secret.
Page 59 dernière illustration :
C'est une image du satellite GOES-8 le 23 février 2001 vers 17h15 - 17h45.
La zone sombre interprétée comme une ouverture polaire se situe en fait sur la façade Atlantique des Etas-Unis. Il ne s'agit que d'une poche de masse d'air d'humidité différente (le spectre de l'image servant à la détection de la vapeur d'eau).
Image accessible aujourd'hui depuis le SSEC Data Center en réglant date 2001-02-23, satellite GOES-8 - EAST-USA, type imager, coverage FD (terre entière) ou NH (hémisphère nord) et schedule routine.
http://dcdbs.ssec.wisc.edu/inventory/De même pour l'épilogue de la page 72 (image GOES 8 du 14 mars 2002, canal 2) :
Il ne s'agit que du Groenland.
L'auteur précise lui-même que GOES-8 fait partie des satellites géostationnaires et qu'il ne peut pas voir les pôles. Il met même à coté la vue que le satellite a par rapport aux continents, ce qui ne laisse aucun doute sur le fait qu'il sait à quoi doit normalement correspondre l'autre image. Il a donc tous les éléments en main pour en tirer les conclusions qui s'imposent et identifier que ce qu'il relève comme une étrangeté n'est que le Groenland.
Mais au lieu de cela il part sur un présupposé infondé que les images publiques seraient systématiquement trafiquées et que dans ce cas ci exceptionnellement les vues seraient différentes puisque sur l'image
"apparaît nettement une dépression". Du moins c'est ce que l'auteur met comme légende.
Au sein du texte qui accompagne, le flou, les incertitudes, le doute et la suspicion sont cultivés pour mieux faire émerger la possibilité de terre creuse et d'ouvertures polaires. Cela n'est pas affirmé comme un fait établi mais plutôt un doute raisonnable ou une idée extrêmement plausible. Tout reste volontairement ouvert et dans la supposition alors que la vérité si évidente pour cette image est sous les yeux. C'est cependant l'hypothèse la plus absurde et infondée qui a été développée et mise en avant.
Cet exemple résume bien la manière dont ce magazine a traité le sujet. Il est clairement énoncé dans la mise en garde au début de la revue le fait qu'il ne faille pas prendre trop au sérieux les informations qui y sont diffusées :
"la plupart de ces informations [...] n’ont pas pu être vérifiées", qu'il n'y a aucune certitude et que finalement rien n'est vraiment affirmé. On peut constater qu'il ne s'agit effectivement pas de prendre en considération les éléments objectifs traditionnellement connus, mais d'essayer de creuser en dehors des sentiers battus pour essayer de dénicher d'éventuelles choses cachées loin des connaissances officielle. Cela quitte à abandonner le discernement et finalement s'éloigner davantage de la vérité la plupart du temps.
Le slogan
"nous avons tous besoin de vérité" n'est donc pas à prendre comme une ligne directrice de la revue, bien qu'elle puisse en donner l'impression. Cette présentation des choses brouille la manière dont il faut considérer la revue pour que chacun y trouve son compte, y compris ceux qui croiraient y trouver une analyse sérieuse et des révélations, pensant qu'il y a peut-être des erreurs mais que globalement l'ensemble se tient.
Mais après tout, chacun a sa propre capacité de réflexion, personne ne se trouve obligé de croire à quoique ce soit ni de prendre au sérieux les questions posées aussi orientées soient-elles. Pour peu qu'on aie accès à toutes les informations et points de vue qui permettent de construire le sien, la revue en constituant un supplémentaire dont la valeur est à l'appréciation de chacun.
Je partage moins cette même volonté de diffuser des choses sans se donner les moyens du sérieux et de la rigueur qui permettraient plus assurément de rester proche de la vérité et donc d'informer plutôt que l'inverse, en particulier quand il s'agit d'une revue payante, mais chacun use comme il l'entend de sa liberté d'expression et chacun achète ce qu'il veut.
De mon côté j'en userais pour rétablir la vérité autant que possible pour ceux qui se seraient égarés à croire certains éléments plus que de raison.
Revenons-en donc aux éléments présentés.
Page 62-63 (le "découpage" des pôles) :
Le magazine Top Secret ne publie ici que des illustrations tirées d'images en basse définition visiblement réduites et dont la capture depuis les images sources sont à l'origine d'un artéfact à l'affichage. L'effet est le même que si l'on affiche à l'écran une image et que l'on dézoome légèrement, l'affichant ainsi à une résolution non entière. Des lignes et colonnes semblent alors sauter régulièrement.
Quoi qu'il en soit, il faut que le lecteur sache qu'aucune n'est représentative des images d'origine. Bien que celle qui suit aie été hébergée en haute résolution sur le site de la NASA en 2004, que ce numéro de Top Secret soit paru l'été 2006 et que ce même site à servit à l'auteur pour obtenir des images de la mission STS, l'auteur n'a malheureusement pas pour une raison ou une autre, utilisé l'image d'origine, ne l'ayant apparemment pas trouvé. Or l'image d'origine est ce qui est le plus adéquat pour juger de ce qui est représenté, et quand on les regarde, on remarque qu'elles ne montrent pas ces artéfacts et que la terre y est de forme ronde sans particularité aux pôles.
Si de ces images est hâtivement tiré l'interprétation que la NASA y aurait procédé à des montages pour dissimuler quelque chose en rapport avec la forme de la terre, c'était comme nous le voyons et comme la revue en avait averti, sans grande rigueur.
Image du magazine :
C'est une photo prise par la mission Apollo 8 identifiée AS08-16-2593
_____L'image réduite présentée dans le magazine est semblable à celle-ci, ce qui montre que les artéfacts ne sont pas des montages volontaires mais viennent des galeries d'images à faible résolution de la NASA :
http://www-misr.jpl.nasa.gov/publications/educationalItems/minee1html/Aperçu de meilleure résolution réalisé à partir de l'image source :
_____image source :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=AS08&roll=16&frame=2593 Image Science and Analysis Laboratory, NASA-Johnson Space Center
_____note : pour une image de grande taille le message "550 The system cannot find the file specified" peut apparaître, comme spécifié il faut alors attendre quelques minutes le temps qu'elle soit uploadé et disponible.
Et en effet on ne voit sur l'image originale aucune coupure telle que pointée par le magazine.
La qualité de la demie-douzaine d'images concernées et présentée dans le magazine étant visiblement très dénaturées puisque de troisième main et de médiocre résolution (ici moins de 400 pixels de large quand le scan d'origine en fait plus de 6000), elles n'ont ainsi qu'une piètre fidélité donc aucune valeur et amènent naturellement à ce genre de méprise.
Chaque cliché d'origine peut être téléchargé gratuitement à très haute résolution.
Vous pouvez ainsi vérifier et comparer le décalage entre ce que montre le magazine et les images sources.
Par contrainte d'affichage j'en montrerait seulement des aperçus mais de la meilleure qualité possible et surtout je donnerais le lien vers l'image source.
illustration suivante du magazine :
C'est une image tirée d'Apollo 11
_____extrait de l'image source AS11-44-6549_3 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=AS11&roll=44&frame=6549Illustration suivante :
Qui est une autre image d'Apollo 11
_____extrait de l'image source AS11-36-5337 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=AS11&roll=36&frame=5337Illustration suivante :
C'est une image venant de la mission Apollo 15
_____extrait de l'image source AS15-91-12343 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=AS15&roll=91&frame=12343Page 69-70 et 71 :
Les clichés pris par les missions STS et présentés dans le magazine ne montrent aucunement une dépression polaire pour la bonne et simple raison qu'il s'agit systématiquement d'autres lieux que l'un des pôles.
Je vous montre la comparaison de ces images avec des images de google earth confirmant leur localisation.
_____image STS027-151-47 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS027&roll=151&frame=47Le cliché pointe en réalité sur la baie d'Hudson au Canada avec au centre les îles de Southampton et de Coats
Idem pour l'image précédente et suivante qui sont les clichés STS027-151-46 et STS027-151-48.
La localisation de cette série là était d'ailleurs officiellement définie, je n'ai pas eu à les identifier par moi même tel que certaines autres.
_____image STS027-151-46 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS027&roll=151&frame=46_____image STS027-151-48 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS027&roll=151&frame=48Sur la page suivante, l'image en haut à gauche nous montre la péninsule du Kamchatka en Russie (clairement visible en plus de l'indication officielle du lieu sur le site
http://earth.jsc.nasa.gov/)._____image STS027-152-58
Puis la Sibérie avec la rivière Aldan et le fleuve Léna (également indiqués sur le site).
_____image STS027-151-99
Ensuite un lieu encore indéterminé
_____image STS027-151-109
Puis encore officiellement, un cliché du Canada avec la pointe Sud de l'île de Baffin
_____image STS027-151-49
_____image STS050-77-29 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/QuickView.pl?directory=ISD&ID=STS050-77-29Ci-dessus, c'est en fait la Floride, la vue regardant vers l'Est, avec la ville de Cap Coral au premier plan
Idem pour l'image précédente qui est la STS050-77-28 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/QuickView.pl?directory=ISD&ID=STS050-77-28Celle en haut à droite de la page 70 est la STS050-77-32.
Contrairement aux deux précédentes et suivantes la localisation de ce cliché est précisé sur le site.
Et en effet il s'agit d'une photo de la Floride, plus précisément de son extrémité Sud, avec la vue toujours orientée vers l'Est.
_____image STS050-77-33 :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/QuickView.pl?directory=ISD&ID=STS050-77-33C'est un cliché pris peu après ceux que nous venons de voir, donc toujours en Floride. Il s'agit ici de l’agglomération de Miami.
Sans rien savoir de ce que représente cette photo, il faut tout de même reconnaître que les lignes droites orthogonales sombres qui y sont visibles en bas à gauche sont un indice assez clair d'infrastructures et qu'aucune des images vues jusqu'à présent ne ressemble de près ou de loin à une dépression du sol ou ce qui pourrait ressembler à une ouverture polaire.
L'image suivante, le cliché STS050-77-34 est donc toute aussi banale, exception faite de ce
"curieux rayon de lumière", ou simple reflet... à vous de voir.
Et enfin pour en terminer avec les illustrations venant des missions STS, page 71 nous avons les images suivantes :
_____image STS075-760-D :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS075&roll=760&frame=D_____image STS075-760-E :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS075&roll=760&frame=EIl était écrit pour la dernière illustration :
"bien malin celui qui pourra m'expliquer l'origine, la nature et les dimensions gigantesques de ce trou au pôle"Avec ce qui suit c'est chose faite.
_____image STS075-760-F :
http://earth.jsc.nasa.gov/scripts/sseop/photo.pl?mission=STS075&roll=760&frame=FCe que l'on voit est la Nouvelle-Galles du Sud en Australie avec au centre de l'image animée, la forêt de Pilliga, la vue étant orientée vers le Sud.
Ainsi cette tache sombre à droite qui ressemble à une dépression n'est que la biorégion de Cobar Peneplain.
Je rajoute qu'il n'existe pas d'ouvertures aux pôles de notre terre ni de terre creuse sur le plan physique et appartenant à notre dimension. Malgré l'évidence, j'explique pourquoi à la fin de cet autre article :
https://lumieredureel.forumactif.fr/t2-le-mythe-des-ouvertures-polaires#2Une terre creuse comme une coquille vide, il n'y a rien de la sorte dans ce qui est notre réalité commune, bien qu'il y en aie d'autres qui puissent avoir un rapport avec certaines évocations mal interprétées.
Mais cela est un sujet différent.